Le Guerrier de porcelaine, Mathias Malzieu
Juin 1944. Après la mort de sa mère et de sa “presque sœur”, Mainou – le futur père de Mathias Malzieu – est envoyé en zone occupée. C’est avec “une angine de questions” qu’il franchit la frontière avec la Lorraine dans une charrette à foin. Dans la ferme-épicerie où il doit se cacher des Allemands, il partage le quotidien de sa famille maternelle : les règles imposées par Grand-mère, les sermons de Louise, les blagues d’Émile et la tendresse de Sylvia, la “cambrioleuse de bombardement” et meilleure amie de sa mère, dissimulée dans le grenier. Un roman tendre et touchant qui raconte la fin de la guerre d’une plume poétique et imagée !
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Mr. Loverman, Bernardine Evaristo
Barry et sa femme Carmel, originaires d’Antigua, migrent à Londres dans les années 1960. Bel homme, ce playboy de 74 ans est encore un séducteur. Carmel est convaincue qu’il sort avec d’autres femmes. En effet, son mari la trompe… mais avec Morris. Les deux hommes s’aiment en cachette depuis 60 ans. À présent, le plus fort désir de Barry c’est de passer les années qui lui restent à vivre auprès de son compagnon. Or faire son coming-out à cet âge-là n’est pas si simple… Ce personnage haut en couleur apportera joie et bonne humeur au lecteur. Un roman drôle et délicieux qui se lit avec un sourire aux lèvres. Un vrai moment de plaisir.
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Numéro deux, David Foenkinos
En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter au cinéma. S’inspirant de la réalité, David Foenkinos s’est intéressé au destin du “numéro deux”, à l’autre garçon ayant failli avoir le rôle principal du film qui allait connaître un succès planétaire. Il s’agit de Martin Hill, dix ans, qui vit entre Paris et Londres, suite au divorce de ses parents. Va-t-il pouvoir surmonter le sentiment d’échec qui ne le quitte plus depuis le casting douloureux ?… Un joli roman sur les rêves brisés et l’espoir au bout du chemin.
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Le Gosse, Véronique Olmi
1926. À 7 ans, Joseph, titi parisien, vit heureux et choyé par sa jolie maman, plumassière, et sa grand-mère. Son père, poilu et “gueule cassée”, est mort de la grippe espagnole. Lorsque sa maman Colette meurt des suites d’un avortement, il reste auprès de sa grand-mère. Mais celle-ci perd la tête et, bientôt, on vient chercher le petit orphelin débrouillard pour le mettre en prison à la Roquette. Lorsqu’il en sort c’est pour être envoyé en enfer à Mettray : le bagne pour enfants. Il y apprendra la peur, la violence, le silence, la souffrance… mais aussi la musique et l’amour. Sublimé par l’écriture, un magnifique récit sur l’enfance brisée et la résilience, dont on ne sort pas indemne.
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La Décision, Karine Tuil
À près de 50 ans, Alma, juge d’instruction anti-terroriste, est face à un dilemme : doit-elle plaider la mise en liberté d’un prévenu soupçonné – sans véritables preuves – d’être lié à la mouvance djihadiste et lui donner une chance de réinsertion ? En instance de divorce, cette mère de trois enfants est tombée amoureuse d’un avocat pénaliste en charge du même dossier. Y a-t-il conflit d’intérêts ? Dans un récit bien mené qui s’inspire de l’actualité récente, l’autrice des Choses humaines revient à ses thèmes favoris : l’amour et la violence, le couple et sa part d’ombre et de lumière
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Paradis, Abdulrazak Gurnah
Au début du XXe siècle, en Tanzanie. Yusuf a 12 ans lorsque son père lui propose de faire un voyage. Il va suivre et séjourner chez son soi-disant oncle Aziz. Ce petit villageois pauvre découvre au fil des mois que son père l’a vendu à ce riche marchand qui n’est absolument pas son oncle. Yusuf accompagnera ainsi des caravanes de marchandises jusqu’au “pays des lacs”. Se profile ainsi ce que deviendra le Tanganyika à travers la colonisation allemande. Grâce à une écriture fluide et classique, nous suivons le parcours initiatique de cet enfant esclave. Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature 2021, est un écrivain à ne surtout pas manquer.
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Être à sa place : habiter sa vie, habiter son corps, Claire Marin
“Et s’il n’y avait que des places éphémères où l’on se pose le temps d’une mission, d’un mariage ou d’une œuvre ?” D’une écriture accessible pour un large public, l’autrice, philosophe, interroge le sentiment, le désir et l’injonction d’”être à sa place”. Entre l’enracinement définitif et le nomadisme du “voyageur sans bagages”, il y a des entre-deux, nous explique l’autrice de Rupture(s). Et la question de la place est effectivement autant géographique que symbolique. Passionnant.
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